This is an archive of past FreeBSD releases; it's part of the FreeBSD Documentation Archive.
Version française de Frédéric Haby <frederic.haby@mail.dotcom.fr>.
Copyright © 1995, Wilko Bulte <wilko@FreeBSD.org>. 24 Septembre 1995.
ESDI est l'abréviation de Enhanced Small Device Interface - Interface Améliorée pour les Périphériques Légers. Elle se base plus ou moins sur la bonne vieille interface ST506/412, initialement conçue par Seagate Technology, le fabricant du premier disque Winchester 5.25" bon marché.
L'abréviation précise à juste titre ''étendue``. Pour commencer, l'interface est plus rapide, 10 ou 15 Mbits/seconde au lieu des 5 Mbits/seconde des disques à interface ST412s. Il y a de plus de nouvelles commandes de plus haut niveau, qui font que l'interface ESDI est en quelque sorte plus ``intelligente'' que les pilotes de périphériques du système d'exploitation. Elle n'est cependant pas comparable aux interfaces SCSI. L'ESDI est un standard ANSI.
La capacité de disques est accrue parce qu'il y a plus de secteurs par piste. Il y a généralement 35 secteurs par pistes, mais j'ai vu des disques de grande capacité avec 54 secteurs par piste.
Bien que l'IDE et le SCSI ait rendu l'ESDI largement obsolète, la possibilité de se procurer gratuitement ou à peu de frais des disques d'occasion les rend intéressants pour les systèmes à budget réduit (ou nul).
L'interface ESDI utilise deux câbles par disque. Le premier est une nappe à 54 broches qui véhicule les signaux de commandes et d'état entre le contrôleur et le disque. Les disques sont chaînés en série sur ce câble. C'est donc un bus auquel tous les disques sont reliés.
Le second câble est une nappe à 20 broches qui véhicule les données de et vers le disque. Ce câblage est en étoile, chaque disque est donc directement relié au contrôleur.
Autant que je sache, on ne peut mettre que deux disques par contrôleur ESDI sur un PC. Cela pour des raisons de compatibilité (?) avec le standard WD1003 qui n'utilise qu'un seul bit pour l'adresse des périphériques.
Sur chaque câble de commande, il peut y avoir au plus 7 périphériques et 1 contrôleur. Pour que le contrôleur puisse identifier l'adresse de chaque disque, il y a sur chaque périphérique ESDI des cavaliers ou des interrupteurs pour définir l'adresse du périphérique.
Sur les contrôleurs de PC, le premier disque a l'adresse 0, et le second l'adresse 1. Vérifiez toujours que l'adresse de chaque disque est différente ! Sur les PC, où il y a au plus deux disques par contrôleur, le premier disque est le disque 0 et le second le disque 1.
Le câble série de commande (rapellez-vous, celui à 34 broches) doit être terminé sur le dernier disque de la chaîne. Il y a donc sur les disques ESDI une résistance de terminaison qui peut être enlevée ou désactivée par un cavalier si elle ne doit pas servir.
Il n'y a donc qu'un seul disque, celui en fin du câble de commande, dont le terminateur doit être installé ou activé. Le contrôleur termine automatiquement l'autre extrémité du câble. Notez bien, s'il vous plaît, que cela implique que le contrôleur soit à une extrémité du câble, et non au milieu.
Pourquoi est-il si difficile d'arriver à utiliser des disques ESDI ?
On dit que ceux qui ont essayé d'utiliser des disques ESDI avec FreeBSD ont développé un sentiment de profonde frustration. Divers facteurs oeuvrent contre vous et produisent des résultats difficiles à comprendre si vous n'y avez jamais été confronté.
D'où la légende populaire qui veut que l'ESDI et FreeBSD soient définitivement incompatibles. Ce qui suit tente de recenser les difficultés et leurs solutions.
Comme on y a déjà fait allusion, il y a deux versions à vitesse différente de l'ESDI. Les disques et les contrôleurs plus anciens transfèrent les données à 10 Mbits/seconde. Les plus récents le font à 15 Mbits/seconde.
Il est facile d'imaginer qu'utiliser des disques à 15 Mbits/seconde pose des problèmes avec des contrôleurs à 10 Mbits/seconde. Consultez toujours, comme d'habitude, la documentation de votre contrôleur et celle de votre disque pour vérifier qu'ils sont compatibles.
Les disques ESDI standards ont de 34 à 36 secteurs par piste. La plupart des (anciens) contrôleurs n'acceptent pas plus de secteurs que cela. Les disques plus récents, de plus grande capacité, ont un plus grand nombre de secteurs par piste. Je possède par exemple un disque de 670 Mo qui a 54 secteurs par piste.
Dans mon cas, le contrôleur ne peut pas gérer autant de secteurs. Cela fonctionne en utilisant que 35 secteurs par piste. D'où un perte important d'espace disque.
Consultez encore une fois les documentations de votre matériel pour plus d'informations. Ne pas respecter les spécifications, comme dans mon cas, marchera ou ne marchera pas. Essayez ou procurez-vous un contrôleur qui règle le problème.
La plupart des disques ESDI permettent de choisir avec un cavalier entre des secteurs matériels ou logiciels. Si les secteurs sont matériels, le disque émettera une impulsion de début de secteur à chaque nouveau secteur. Le contrôleur utilisera cette impulsion pour savoir quand commencer à lire ou à écrire.
Il est possible de choisir la taille des secteurs matériels (habituellement 256, 512 ou 1024 octets par secteur formaté). FreeBSD utilise des secteurs de 512 octets. Le nombre de secteurs par piste varie aussi, bien qu'on utilise toujours le même nombre d'octets par secteur formaté. Le nombre d'octets non formatés par secteur varie, selon que votre contrôleur a besoin de plus ou moins d'octets supplémentaires pour fonctionner correctement. Avec plus de secteurs par piste, vous aurez bien sûr plus d'espace disponible, mais vous pouvez avoir des problèmes si votre contrôleur a besoin de plus d'octets que le disque ne peut lui en laisser à disposition.
Avec des secteurs logiciels, le contrôleur détermine lui-même quand commencer et cesser de lire ou écrire. Pour les disques ESDI, les secteurs sont matériels par défaut (au moins pour tous ceux que je connais). Je n'ai jamais eu besoin d'essayer d'utiliser des secteurs logiciels.
Expérimentez avec les secteurs avant d'installer FreeBSD, parce que vous devrez refaire un formatage de bas niveau à chaque fois.
Il faut faire un formatage de bas niveau des disques ESDI avant de pouvoir les utiliser. Il faut les reformater à chaque fois que vous modifier la position des cavaliers qui déterminent le nombre de secteurs par piste ou l'orientation (horizontale, verticale) du disque. Réfléchissez donc d'abord, puis formatez. Ne sous-estimez pas le temps nécessaire ; pour de gros disques, cela peut prendre des heures.
Evitez les utilitaires de formatage de bas niveau qui marquent une piste inutilisable dès qu'ils trouvent un secteur endommagé. Non seulement cela gaspille de l'espace disque, mais cela vous posera peut-être aussi des problèmes avec bad144 (voyez plus bas la section sur le sujet).
Les correspondances, bien que ce ne soit pas un problème exclusivement réservé à l'ESDI, peuvent vous poser de vraies difficultés. Il y a différentes sortes de correspondances. Elles ont en commun d'essayer de contourner les limites imposées à la géométrie des disques par l'architecture d'origine de l'IBM PC/AT (merci IBM !).
Il y a tout d'abord la limite bien connue du 1024ème cylindre pour le démarrage. Pour qu'un système (quel qu'il soit) démarre, le code de démarrage doit se trouver quelque part sur les 1024 premiers cylindres. Il n'y a que 10 bits disponibles pour coder le numéro de cylindre. Le nombre de secteurs est limité à 64 (0-63). Quand vous y ajoutez la limite de 16 têtes (aussi liée à l'architecture), cela vous donne des disques de taille relativement faible.
Pour contourner ce problème, les fabricants de contrôleurs ESDI pour PC ont ajouté une extension au BIOS en PROM. Cette extension gère les entrées/sorties disque au démarrage. (et pour certains systèmes d'exploitation, toutes les entrées/sorties) en utilisant des correspondances. Par exemple, un gros disque pourra être décrit au système comme ayant 32 têtes et 64 secteurs par piste. De la sorte, le nombre de cylindres sera inférieur à 1024, ce qui pourra être exploité sans problème. Il faut noter que FreeBSD n'utilise le BIOS qu'après que le noyau ait pris le contrôle. Nous en dirons plus à ce sujet plus loin.
Il faut aussi établir des correspondances avec la plupart des BIOS anciens qui ne peuvent gérer que des disques avec 17 secteurs par piste (le vieux standard ST412). Les BIOS plus récents premettent de définir le type de disque (c'est habituellement le type de disque 47).
Note : Quoique vous fassiez des correspondances après avoir lu ce document, n'oubliez pas que si vous avez plusieurs systèmes d'exploitation sur le même disque, ils doivent tous utiliser les mêmes correspondances.
Pendant que nous en sommes aux correspondances, j'ai vu un modèle de contrôleur (mais il y en a probablement d'autres) qui permet de diviser un disque en plusieurs partitions à l'aide d'une option du BIOS. J'avais choisi 1 disque = 1 partition, parce que ce contrôleur écrivait cette information sur le disque. A la mise sous tension, il la relit et transmet au système les informations basées sur ce qu'il y a sur le disque.
La plupart des contrôleurs ESDI offrent la possibilité de réaffecter les secteurs défectueux. Pendant ou après le formatage de bas niveau du disque, les secteurs défectueux sont marqués comme tels, et des secteurs de remplacement prennent (logiquement bien sûr) leur place.
Dans la plupart des cas, c'est fait en utilisant N-1 secteurs de chaque piste pour les données et le secteur N lui-même comme secteur de secours. N est le nombre de secteurs physiquement disponibles sur la piste. L'idée est que le système d'exploitation voie un disque ''parfait`` sans secteur défectueux. Ce n'est pas exploitable dans le cas de FreeBSD.
Le problème est que la correspondance entre les mauvaix et les bons secteurs est effectuée par le BIOS du contrôleur ESDI. FreeBSD, qui est un vrai système d'exploitation 32 bits, n'utilise pas le BIOS avant d'avoir démarré. Il dispose à la place de pilotes de périphérique qui dialoguent directement avec le matériel.
Donc, n'utilisez pas les secteurs de réserve, la réaffectation des secteurs défectueux, quel que soit le nom que lui donne le fabricant de votre contrôleur, si vous voulez vous servir du disque avec FreeBSD.
La section précédente nous a laissé sur un problème. La gestion des blocs défectueux par le contrôleur n'est pas exploitable, et FreeBSD suppose malgré tout que les supports sont sans défaut. Pour résoudre ce problème, FreeBSD utilise l'outil bad144. bad144 (dont le nom vient du standard de gestion des blocs défectueux de Digital Equipment) examine une tranche - slice - FreeBSD pour détecter les blocs défectueux. Quand il les a trouvés, il remplit une table avec les numéros de ces blocs à la fin de la tranche.
Quand le disque est en service, les numéros des blocs accédés sont comparés à ceux stockés dans la table lue sur le disque. Quand un bloc demandé est dans la liste de bad144, on utilise un bloc de remplacement (aussi en fin de tranche). De cette façon, c'est un support ''parfait`` qui est vu par les systèmes de fichiers de FreeBSD.
L'utilisation de bad144 présente un certain nombre d'inconvénients. En premier lieu, la tranche ne peut comporter plus de 126 secteurs défectueux. Si votre disque présente un gand nombre de secteurs défectueux, vous devrez peut-être le diviser en plusieurs tranches dont chacune aura moins de 126 secteurs défectueux. Evitez les programmes de formatage de bas niveau qui marquent défectueux tous les secteurs d'une piste, dès qu'il y a un problème avec la piste. Vous comprennez bien que la limite de 126 secteurs est rapidement atteinte avec de tels programmes.
En second lieu, si la tranche contient le système de fichiers racine, il faut qu'elle soit à l'intérieur des 1024 premiers cylindres. La liste bad144 est lue au démarrage, en utilisant le BIOS, et cela ne peut se faire que si la liste est avant le 1025ème cylindre.
Note : Ce n'est pas seulement le système de fichiers racine qui doit se trouver dans les 1024 premiers cylindres, mais toute la tranche qui le contient.
Les disques ESDI sont gérés par le même pilote wd que les disques IDE et ST412 MFM. Le pilote wd devrait fonctionner avec toutes les interfaces compatibles WD1003.
La plupart des matériels ont des cavaliers pour définir les plages d'adresses d'entrées/sorties et les lignes IRQ. Cela vous permet de mettre deux contrôleurs de type wd sur un même système.
si votre matériel permet des redéfinition non-standard, vous pouvez les utiliser avec FreeBSD, dès lors que vous donnez les informations correctes dans le fichier de configuration du noyau. Voici une extrait de fichier de configuration du noyau ( au fait, ils sont dans /sys/i386/conf) :
# Premier contrôleur compatible WD controller wdc0 at isa? port "IO_WD1" bio irq 14 vector wdintr disk wd0 at wdc0 drive 0 disk wd1 at wdc0 drive 1 # Second contrôleur compatible WD controller wdc1 at isa? port "IO_WD2" bio irq 15 vector wdintr disk wd2 at wdc1 drive 0 disk wd3 at wdc1 drive 1
J'ai réussi à installer FreeBSD sur un disque ESDI avec un contrôleur ACB-2320. Il n'y avait pas d'autre système d'exploitation sur le disque.
Pour cela, j'ai effectué un formatage de bas niveau du disque avec NEFMT.EXE (téléchargeable par ftp depuis www.adaptec.com) et répondu NO à la question qui me demandait si le disque devait être formaté en laissant un secteur de secours par piste. Le BIOS de l'ACD-2320 était désactivé et j'ai utilisé l'option de configuration libre - free configurable - du BIOS du système pour permettre au BIOS de démarrer avec.
Avant de me servir de NEFMT.EXE, j'avais essayé de formater le disque avec l'utilitaire inclus dans le BIOS de l'ACB-2320. Cela s'est avéré inutilisable, parce qu'il ne m'a pas proposé de désactiver la réservation du secteur de secours. Avec ces derniers, l'installation de FreeBSD échoue à l'exécution de bad144.
Vérifiez avec soin de quelle variante ACB-232xy vous disposez. Le x vaut 0 ou 2, selon que le contrôleur ne dispose pas ou inclut un contrôleur de lecteur de disquettes.
Le y est plus intéressant. C'est un blanc, un A-8 ou un D. Le blanc indique un contrôleur à 10 Mo/seconde. Le A-8 indique un contrôleur à 15 Mo/seconde capable de gérer 52 secteurs par piste. Le D est un contrôleur à 15 Mo/seconde qui peut aussi gérer des disques avec plus de 36 secteurs par piste (52 aussii ?).
Toutes ces variantes peuvent gérer l'entrelacement 1:1. Employez-le, FreeBSD est assez rapide pour s'en accommoder.
J'ai réussi à installer FreeBSD sur un disque ESDI avec un contrôleur WD1007. Pour être précis, c'était un contrôleur WD1007-WA2. Il y en a d'autres variantes.
Pour qu'il fonctionne, j'ai désactivé la correspondance entre secteurs et le BIOS du WD1007. Ce qui signifie que je n'ai pas pu me servir de l'utilitaire de formatage de bas niveau de ce BIOS. J'ai récupéré WDFMT.EXE sur www.wdc.com. Il m'a permis de formater le disque sans problème.
Selon de nombreux retours sur le réseau, les cartes Ultrastor ESDI fonctionnent avec FreeBSD. Je n'ai pas plus d'informations sur leur configuration.
Si vous avez l'intention d'utiliser sérieusement l'ESDI, vous devriez avoir la norme officielle à portée de main :
Le document le plus récent du comité ANSI X3T10 est : ''Enhanced Small Device Interface (ESDI) [X3.170-1990/X3.170a-1991] [X3T10/792D Rev 11]``.
Le forum Usenet comp.periphs est un bon endroit ou avoir plus d'informations.
Le World Wide Web (WWW) est aussi une excellente source d'informations : Pour les contrôleurs Adaptec, consultez http://www.adaptec.com/. Pour les contrôleurs Western Digital, voyez http://www.wdc.com/.
Andrew Gordon pour m'avoir envoyé un contrôleur Adaptec 2320 et un disque ESDI pour faire des tests.
Version française de Robert Brive <brive@mail.dotcom.fr>.
Copyright © 1995, Wilko Bulte <wilko@FreeBSD.org>. July 6, 1996.
SCSI est un acronyme pour Small Computer Systems Interface. C'est un standard ANSI qui est devenu l'un des premiers bus d'E/S de l'industrie informatique. Les bases du standard SCSI proviennent de Shugart Associates (les mêmes personnes qui ont donné au monde les premiers mini-disques floppy) quand ils ont introduit le bus SASI (Shugart Associates Standard Interface).
Un effort industriel a démarré quelque temps plus tard pour arriver à un standard plus strict, permettant à des périphériques de différents vendeurs de travailler ensemble. Cet effort fut reconnu par l'ANSI avec le standard SCSI-1. Ce standard (approx. 1985) devient rapidement obsolète. Le standard courant est SCSI-2 (cf Lecture complémentaire), avec SCSI-3 en cours de conception.
En plus d'un standard pour l'interconnexion physique, SCSI définit un standard logique (jeu de commandes) auxquels les disques doivent adhérer. Ce standard "commun" est appellé le Common Command Set (CCS) et a été développé plus ou moins en parallèle avec le SCSI-1 ANSI. SCSI-2 intègre le CCS (révisé) dans son standard. Les commandes dépendent du type de périphérique ; il ne serait pas logique bien sûr de définir une commande "Ecriture" pour un scanner.
Le bus SCSI est un bus parallèle, qui supporte plusieurs variantes. La plus ancienne et plus utilisée est un bus de 8 bits de large, avec des signaux en collecteur ouvert (single-ended), transportés sur 50 fils. (Si vous ne savez pas ce que veut dire "collecteur ouvert", ne vous en faites pas; c'est justement le sujet de ce document). Les architectures modernes utilisent aussi les bus de 16 bits avec des signaux différentiels. Cela permet d'obtenir des taux de transferts de 20Mo/s, sur des câbles atteignant 25 mètres. SCSI-2 permet une largeur maximum du bus de 32 bits en utilisant un câble supplémentaire. Rapidement, l'Ultra SCSI (appelé aussi Fast-20) et l'Ultra2 (appelé aussi Fast-40) arrivent. Fast-20 correspond à 20 millions de transferts par seconde (20Mo/s sur un bus de 8 bits) et Fast-40 correspond à 40 millions de transferts par seconde (40Mo/s sur un bus de 8 bits). La majorité des disques vendus aujourd'hui sont des Ultra SCSI (8 ou 16 bits) en collecteur ouvert.
Bien sûr, le bus SCSI n'a pas que des fils de données, mais aussi un certain nombre de signaux de contrôle. Un protocole très élaboré fait partie du standard pour permettre à plusieurs périphériques de se partager le bus de manière efficace. En SCSI-2, les données sont toujours vérifiées avec un fil séparé pour la parité. Dans l'architecture pré-SCSI-2, la parité était optionnelle.
En SCSI-3, des types de bus encore plus rapides sont introduits, dont les bus SCSI série qui réduisent l'overhead du cablâge (consommation? délai de propagation?) et permettent une longueur de bus maximale plus importante. Vous pourriez voir des noms comme SSA et FiberChannel dans ce contexte. Aucun de ces bus série n'est aujourd'hui d'usage courant (et spécialement pas dans l'environnement typique de FreeBSD). Pour cette raison, les types de bus série ne seront plus abordés.
Comme vous auriez pu le deviner de la description précédente, les périphériques SCSI sont intelligents. Ils doivent l'être pour adhérer au standard SCSI (qui est épais de plus de 5 cm). Ainsi, pour un disque dur par exemple, vous ne spécifiez pas un tête/cylindre/secteur pour adresser un bloc particulier, mais simplement le numéro du bloc que vous voulez. Des schémas élaborés de cache, des remplacements automatiques de blocs défecteux, etc, sont tous rendus possibles par cette approche de ``périphérique intelligent''.
Sur un bus SCSI, chaque paire possible d'abonnés peut communiquer. Que leur fonction le leur permette est une autre chose, mais le standard ne le restreint pas. Pour éviter le conflit de signaux, les deux abonnés doivent passer par une phase d'arbitrage de bus avant de l'utiliser.
La philosophie du SCSI est d'avoir un standard qui permette à des périphériques ancien-standard de travailler avec des nouveaux-standard. Ainsi, un vieux périphérique SCSI-1 devrait normalement fonctionner sur un bus SCSI-2. Je dis normalement, car il n'est pas absolument sûr que l'implémentation d'un ancien périphérique suive le (vieux) standard de manière assez proche pour être acceptable sur un nouveau bus. Les périphériques modernes se comportent bien généralement, car la standardisation est devenue plus stricte et est mieux respectée par les fabriquants de périphériques.
D'une manière générale, les chances de faire fonctionner correctement un ensemble de périphériques sur un seul bus, sont meilleures quand tous les abonnés sont SCSI-2 ou plus récents. Cela implique que vous n'avez pas besoin de supprimer tous vos vieux matériels quand vous venez d'avoir ce magnifique disque de 2Go : je possède un système sur lequel un disque pré-SCSI-1, un lecteur de cartouche QIC en SCSI-2, un lecteur de cartouches hélicoïdal SCSI-1 et 2 disques SCSI-1 fonctionnent assez bien ensemble. D'un point de vue des performances, vous pourriez toutefois vouloir séparer vos plus vieux périphériques des plus nouveaux (=plus rapides).
Comme nous l'avons dit précédemment, les périphériques SCSI sont intelligents. L'idée est de mettre les connaissances sur les détails intimes du matériel dans le périphérique SCSI lui-même. De cette façon, le système hôte n'a pas besoin de se préoccuper de savoir, par exemple, combien de têtes possède le disque, ou combien de pistes possède tel dérouleur de bandes. Si vous êtes curieux, le standard spécifie des commandes avec lesquelles vous pouvez interroger les périphériques sur leurs spécificités matérielles. FreeBSD utilise cette possibilité pendant le démarrage pour déterminer quels sont les périphériques connectés et s'ils ont besoin d'un traitement spécial.
L'avantage d'avoir des périphériques intelligents est évident : le pilote de périphérique dans l'hôte peut être conçu de manière beaucoup plus générique, il n'y a plus besoin de modifier (et valider !) les pilotes pour chaque nouveau périphérique bizarre qui est introduit.
Pour les câbles et les connecteurs, il y a une règle d'or : prenez de la qualité. Avec des vitesses de bus augmentant tout le temps, vous vous épargnerez beaucoup de peine en utilisant du bon matériel.
Aussi, utilisez des connecteurs plaqués or, des câbles blindés et des connecteurs robustes et bien vérrouillés, etc. Deuxième règle d'or : n'utilisez pas des câbles plus longs que nécessaires. J'ai une fois perdu 3 jours à pourchasser un problème sur une machine instable, juste pour découvrir que raccourcir le bus SCSI d'un mètre résolvait le problème. Et la longueur originale du bus respectait bien les spécifications SCSI.
D'un point de vue électrique, il existe deux types de bus incompatibles : collecteur ouvert (single-ended ) et différentiel. Cela signifie qu'il existe deux principaux groupes de périphériques et contrôleurs SCSI qui ne peuvent être mélangés sur le même bus. Il est toutefois possible d'utiliser un convertisseur matériel spécial pour transformer un bus collecteur ouvert en différentiel (et vice versa). Les différences entre les types de bus sont expliquées dans les sections suivantes.
Dans beaucoup de documentation à propos du SCSI, il existe une sorte de jargon en usage pour abréger les différents types de bus. Une petite liste :
FWD : Fast Wide Differential (différentiel large rapide)
FND : Fast Narrow Differential (différentiel étroit rapide)
SE : Single Ended (collecteur ouvert)
FN : Fast Narrow (rapide étroit)
etc.
Avec un minimun d'imagination, on peut bien imaginer ce que cela veut dire.
Large est un peu ambigu, il peut indiquer des bus de 16 ou 32 bits. A ma connaissance, la variante en 32 bits n'est pas (encore) utilisée, donc normalement large veut dire 16 bits.
Rapide signifie que la cadence sur le bus est un peu différente, pour qu'un bus étroit (8 bits) supporte 10 Mo/s au lieu de 5 Mo/s pour un SCSI 'lent'. Comme indiqué précédemment, des vitesses de bus de 20 et 40 millions de transferts/seconde émergent aussi (Fast-20 = Ultra SCSI et Fast40 = Ultra2 SCSI).
Note : Les lignes de données > 8 ne sont utilisées que pour les transferts de données et l'adressage des périphériques. Les transferts des commandes, messages d'état, etc. n'ont lieu que sur les 8 bits de poids faibles. Le standard permet aux périphériques étroits de fonctionner sur un bus large. La largeur de bus utilisable est négociée entre les abonnés. Vous devez regarder précisément l'adressage des abonnés lorsque vous mélangez larges et étroits.
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